Et si ton cancer n'était pas seulement une maladie du corps ?

Afin de clore le débat tout de suite, non, je ne suis ni médecin, ni psychologue. Je suis psychogénéalogiste.

Et si je me permets de parler du cancer, ce n’est ni par provocation, ni par prétention. C’est parce que je l’écoute autrement.


Je ne l’écoute pas à travers les résultats d’un bilan, ni à travers le protocole d’un traitement.

Je l’écoute dans ce qu’il ne parvient plus à taire.

Dans ce qu’il garde depuis trop longtemps.

Dans ce qui, faute d’avoir été reconnu, cherche désormais à s’exprimer autrement.

Le cancer, dans notre société, est devenu un mot à part. Un mot chargé.

Un mot qu’on murmure comme s’il était contagieux, comme si le nommer suffisait à le faire apparaître. Il provoque un silence immédiat, une gêne dans la gorge, une crispation dans les regards.

Et pourtant, il est là. Présent partout. Dans les foyers, dans les familles, dans les histoires de ceux qu’on aime.

On en parle avec un langage de chiffres, de stades, de pourcentages.

On le décompose. On le cartographie.

On le contient du mieux qu’on peut à travers des stratégies de guerre : chimiothérapies, rayons, interventions.

Et c’est une chance, une nécessité même, que la médecine sache faire cela.

Qu’elle agisse avec rigueur, précision, efficacité.

Mais à force de tout expliquer par le biologique, on oublie d’écouter autrement.


On oublie que le corps est parfois le dernier à parler quand tout le reste s’est tu.

Parfois, ce que nous appelons maladie est un message.
Un langage plus ancien, plus souterrain.
Un appel à dire ce qui n’a jamais été dit.
À regarder ce que personne n’a osé nommer.

Car ce que le symptôme dit, souvent, ce n’est pas tant « je vais mal » que « je porte ».


Et ce que le cancer porte, dans certains cas, ce n’est pas uniquement un excès de cellules, mais un excès de silence.

Alors non, je ne soigne pas, je ne guéris pas, mais j’écoute.


Et j’ouvre une autre porte :
Celle qui ne cherche pas à convaincre, mais à faire résonner.

Quand le corps parle à la place de la parole

Le cancer n’arrive pas sur un terrain neutre.


Il surgit souvent là où quelque chose n'a pas su s'exprimer pendant trop longtemps.


Là où une parole n’a pas pu se poser, où l'émotion est restée bloquée, ou encore une loyauté inconsciente continue de faire pression.

Ce que je constate, c’est que chez beaucoup de personnes atteintes, il existe un fil :

  • celui d’un héritage émotionnel refoulé,

  • d’un lien familial jamais questionné,

  • d’un rôle assigné qu’on n’a pas osé quitter.

On parle de gènes, de tabac, d’alimentation, de stress.

Et tout cela est réel.

Mais pourquoi ici, pourquoi maintenant, pourquoi cette personne, pourquoi cet organe ?


C’est ce “pourquoi” que je prends le temps d’explorer.

Ce que l’on appelle maladie est parfois une mémoire

Dans les récits que j’écoute, il y a des violences familiales restées invisibles, des deuils non faits, des exils jamais nommés, des secrets qui empoisonnent tout un système.


Et au cœur de cela, un corps qui absorbe.

Un corps qui devient le réceptacle d’un passé qu’il ne comprend pas.


Un corps qui réagit sans que l’on sache toujours à quoi.


Un corps qui cherche à dire ce que la bouche n’a jamais pu exprimer.

Je n’affirme pas que toutes les maladies ont une cause émotionnelle.


Mais je sais, pour l’avoir observé, que certaines trouvent un apaisement dès qu’on en déplie le sens caché.

Les comportements à risque : des stratégies de survie

On accuse souvent les malades.


Il faut arrêter de fumer !
Vous devez arrêter de boire !
Vous mangez mal !
Pourquoi ne faites-vous pas de sport ?!


Mais on oublie de poser les bonnes questions :

  • Pourquoi fume-t-on avec tant d’acharnement ?

  • Pourquoi boire devient-il vital, presque rassurant, pour certains ?

  • Qu’est-ce qu’on tente de calmer ?

  • De remplir ?

  • De ne pas ressentir ?

Un comportement n’est pas une faute.
C’est un signal.


Et ces signaux ne viennent pas toujours de nous seuls.

Ils peuvent porter la trace d’une absence, d’un choc, d’un manque ancien, transmis par héritage inconscient.

Lecture symbolique des cancers les plus courants

Cancer du sein

Le sein incarne la maternité, la générosité, le don.


Un cancer à cet endroit peut révéler une surcharge affective, un déséquilibre dans le donner-recevoir, une blessure liée à la féminité ou à la maternité.

Il peut être lié à une difficulté à poser des limites dans l’amour, ou à un attachement conflictuel à la mère ou aux enfants.

Cancer du poumon

Les poumons sont liés au souffle, à la vie, à la liberté.


Un cancer pulmonaire peut traduire une oppression invisible, un sentiment d’étouffement, une perte de repère vitale.

Il est fréquent dans les histoires de deuils non digérés, ou de familles marquées par une autorité étouffante.

Cancer de la gorge

La gorge est le centre de l’expression.


Lorsqu’elle est atteinte, on peut interroger ce qui n’a pas pu être dit : une vérité cachée, une parole interdite, une identité niée.

Ce type de cancer apparaît parfois chez ceux qui ont dû taire leur colère ou leur douleur trop longtemps.

Cancer de l’estomac

L’estomac digère. Pas seulement les aliments, mais aussi les émotions.


Un cancer à cet endroit peut faire écho à une situation “indigeste”, une humiliation répétée, une blessure intérieure qu’on a appris à avaler sans jamais protester.

Cancer du foie

Le foie filtre, nettoie, régule.


Symboliquement, il est lié à la colère, à la rancune, à l’injustice.

Lorsqu’il est malade, cela peut indiquer une blessure profonde liée à une trahison, à une culpabilité familiale, ou à une rage rentrée depuis des années.

Cancer des ovaires ou de l’utérus

Ces organes parlent du féminin, de la création, de la transmission.


Leur atteinte questionne souvent la place de la femme dans la lignée, la pression liée à la maternité, la douleur de ne pas avoir pu enfanter, physiquement ou symboliquement, ou encore des abus non reconnus.

Cancer des os ou de la moelle

Les os sont nos fondations. La moelle est la matrice du sang.


Un cancer osseux touche l’identité profonde, la structure familiale, la mémoire transgénérationnelle de survie.

Il survient parfois dans des lignées où un effondrement s’est produit, ou lorsque la personne ne sait plus à quoi ou à qui elle appartient.

Le cancer comme tentative de réparation

Et si le cancer n’était pas seulement un dérèglement ?
Et s’il était aussi un appel à revenir à soi ?


À retrouver du sens ?
À remettre en lumière ce qui a été exclu ?

Le cancer ne cherche pas à punir.
Mais il peut chercher à réparer.


À rééquilibrer une mémoire restée bloquée.


À faire émerger un cri que la personne n’a jamais pu formuler consciemment.

Ce que je fais, ce que je ne fais pas

Je ne propose aucun remède. Je ne fais pas de miracle. Je ne remplace aucun soin.


Mais j’accompagne. J’interroge. Je nomme.


Et souvent, rien que cela suffit à ouvrir une brèche, à permettre à la personne de reprendre une forme de pouvoir sur ce qu’elle traverse.

Donner du sens ne guérit pas toujours.
Mais cela restaure quelque chose.


Et parfois, cela change tout.

Conclusion

Ce texte ne cherche pas à convaincre. Il ne cherche pas non plus à généraliser.

Il est écrit pour celles et ceux qui sentent, confusément, que leur corps ne parle pas tout à fait par hasard.


Qu’il raconte une histoire. Parfois la leur. Parfois celle d’un autre.

Mais qu’il serait peut-être temps d’écouter ce qu’il essaie de dire.

Alors, une dernière question :


Et si votre corps ne vous voulait aucun mal, mais qu’il cherchait, avec maladresse, à vous sauver de ce que vous ne pouviez plus porter ?

Tu veux qu'on en discute ? Cela ne t'engage à rien, la première séance et offerte, et tu risque d'en apprendre pas mal sur toi.

Note importante
Je ne suis pas médecin et je ne pose aucun diagnostic médical.
Les réflexions proposées ici visent à explorer des pistes émotionnelles et transgénérationnelles pouvant contribuer à mieux comprendre votre symptôme.
Elles ne remplacent en aucun cas un avis ou un suivi médical.
Consultez toujours un professionnel de santé pour tout symptôme persistant ou problématique.
En lisant cette page, vous reconnaissez que ces informations sont à visée intuitive et réflexive, et ne font pas l’objet d’une démarche thérapeutique standardisée.

Bonjour 👋 Je suis Emilie Lucide, thérapeute en psychogénéalogie.


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