Tu portes le prénom de ton grand-père ou de ta grand-mère ? Et si tu vivais leur vie à la place de la tienne ?

Un prénom chargé de souvenirs… mais aussi de scénarios figés

“On t’a donné ce prénom parce qu’on adorait ton grand-père.”


“Tu aurais tellement aimé ta grand-mère.”


Et tout le monde sourit.


Mais personne ne voit que derrière ce geste d’amour se cache une transmission de destin.


Tu n’es pas seulement “l’héritier” : tu es le vecteur de ce qu’ils n’ont pas pu dire, faire ou réparer.

Ce que cela signifie en psychogénéalogie

Donner le prénom d’un aïeul revient à :

  • te confier une place qui n’est pas la tienne
  • transmettre une mémoire émotionnelle non digérée
  • prolonger un modèle (de souffrance, d’échec, ou parfois… de sacrifice)

Ce n’est pas neutre.


C’est un acte de continuité transgénérationnelle.


Et cette continuité peut devenir un piège identitaire, si elle n’est pas rendue consciente.

Exemple clinique : Louis, l’homme qui ne vivait que pour travailler

Louis porte le prénom de son grand-père paternel.


Un homme admiré, travailleur acharné, décédé à 60 ans d’un infarctus… au bureau.


Louis, depuis toujours :

  • fuit les émotions
  • se sacrifie pour ses collègues
  • s’interdit le repos

En thérapie, il réalise qu’il ne vit pas sa vie.


Il incarne la fidélité sacrificielle d’un homme dont personne n’a jamais osé pleurer l’épuisement.

Les blocages courants liés au prénom d’un aïeul

Quand tu portes un prénom issu d’un grand-parent, tu peux développer :

  • une incapacité à désobéir ou à t’éloigner de la famille
  • une carrière “par loyauté”, non par choix
  • un refus d’épanouissement (par peur de trahir une figure souffrante)
  • un attachement à la douleur, au sacrifice ou au devoir
  • une peur viscérale de la rupture familiale ou de la réussite

Pourquoi c’est si lourd à porter ?

Parce que l’enfant devient une extension du passé.


Pas une promesse d’avenir, mais un correctif inconscient.


Il ne “reçoit” pas une identité : il hérite d’une mission.


C’est la meilleure recette pour créer des adultes brillants à l’extérieur… et vides de sens à l’intérieur.


Ce n’est pas une faute, ni une erreur. C’est une loyauté affective silencieuse.

Et si tu pouvais les honorer autrement ?

Tu n’as pas à renier ton prénom.


Mais tu peux :

  • rendre la mémoire à celui qui t’a précédé
  • reprendre ta place dans la lignée, sans confusion de génération
  • choisir ton destin, au lieu de rejouer le leur

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Tu es une incarnation libre, tu n'as pas à poursuivre leur continuité.

Porter un prénom d’ascendant peut être un fardeau invisible, mais aussi une révélation.


Tu n’es pas là pour honorer leur douleur.


Tu es là pour transformer cette mémoire… en élan.

À propos

Bonjour 👋 Je suis Emilie Lucide, thérapeute en psychogénéalogie.


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