Tu portes le prénom d’un oncle ou d’une tante ? Et si tu héritais d’une blessure familiale non résolue ?

Un prénom donné “en souvenir”… mais chargé d’un passé

“On t’a appelé comme mon frère, il était formidable.”
“Tu t’appelles comme la sœur de ta mère, elles étaient très proches.”


Derrière cette apparente tendresse, se cache parfois :

  • une blessure non dite
  • une rivalité étouffée
  • une tentative de réparer une relation brisée

En psychogénéalogie, donner à un enfant le prénom d’un frère ou d’une sœur signifie souvent :


“Tu porteras ce que je n’ai pas pu régler avec lui ou elle.”

Ce que cela révèle dans la dynamique familiale

Un tel prénom peut indiquer :

  • une rivalité encore vivante entre le parent et sa fratrie
  • une culpabilité non digérée (ex. : un conflit avant un décès, une jalousie, un rejet)
  • une volonté de “rejouer le lien” à travers l’enfant
  • ou une idéalisation massive de l’oncle ou de la tante

L’enfant devient alors l’espace de projection d’un lien familial perturbé.

Exemple clinique : Élisa, à la place de la sœur absente

Élisa porte le prénom de la sœur de sa mère.


Une femme brillante, rebelle, en rupture avec la famille depuis des années.


Sa mère ne parle jamais d’elle, mais répète à Élisa :

“Tu es spéciale, toi aussi.”


Élisa développe :

  • un besoin constant d’exceller
  • une peur de décevoir
  • une colère inexprimée contre sa mère

En thérapie, elle découvre que sa mère a été en conflit profond avec sa sœur — et qu’en nommant sa fille Élisa, elle a tenté de réparer une relation… à travers elle.


Élisa n’a jamais pu être elle-même sans se sentir traîtresse.

Symptômes les plus fréquents associés à ce type de prénom

On observe souvent :

  • une difficulté à prendre sa propre voie sans culpabilité
  • une sensation de “vivre la vie de quelqu’un d’autre”
  • des conflits répétés avec le parent du même sexe
  • une honte ou une tension autour de la réussite
  • un schéma de rivalité ou de réparation relationnelle

Peut-on se libérer de cette loyauté invisible ?

Oui, à condition de :

  • identifier la place réelle de l’oncle ou de la tante dans l’histoire familiale
  • remettre ce lien à sa juste place dans la lignée
  • réinvestir le prénom avec une signification personnelle

Tu n’es pas là pour rejouer les blessures de la fratrie parentale.


Tu es là pour écrire ton propre lien au monde.

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Tu n’es pas un fantôme fraternel. Tu es un être unique

Porter un prénom, c’est recevoir un souffle.


Mais parfois, ce souffle est un poids.


Tu peux choisir de garder ce prénom avec clarté, en laissant ce qui ne t’appartient pas… là où cela doit rester :


dans le passé de tes parents. Pas dans ton avenir.

À propos

Bonjour 👋 Je suis Emilie Lucide, thérapeute en psychogénéalogie.


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